Voyage en images dans le monde imaginaire des mots

Voyage en images dans le monde imaginaire des mots

LE TEMPS QUI PASSE

 

Poésie et perception du temps au travers des ressentis des émotions et des sentiments.

Le temps... une notion personnalisable qui peut se gérer mais qui ne se maîtrise pas.

Le temps... un animal sauvage, insaisissable qui s’improvise mais qui ne s’apprivoise pas

Sétéfilla


Communion


Près de toi, je me couche,
Grisée par tes paroles sucrées
Que je bois à ta bouche
M'abreuvant de tes baisers

 

Nous sommes tous deux à cet instant,

Suspendus au fil d'argent d'un temps féérique

Seuls au monde et tellement présents

Nous délectant de ce moment magique

Mon corps brûlant s'abandonne
Au plaisir de tes caresses appuyées
Sous tes mains fiévreuses je frissonne

A mes seins durcis tu te nourris avec avidité

Nos regards se croisent et se désirent

Dans la pénombre moite de la chambre

Transformée par nos soupirs

En secret d'alcôve et de plaisirs

 

Nos lèvres dessinent un sourire complice

Nos corps, par nos caresses se réclament

Ma bouche, gourmande et assoiffée de délices

Entre tes jambes se dirige et s'enflamme

 

Je t'accueille pleinement dans ma bouche

Devenue sanctuaire de tendresse et de volupté

Dans laquelle tu te donnes et cela me touche

C'est ainsi que je te reçois et te possède mon bien aimé

 

Tu coules et vis en moi à présent

Dans ma gorge, dans mon ventre,

Dans mon corps et mes veines je te sens

Tel un fleuve d'amour dans la chaleur de mon antre

 

Ainsi liés par nos intimes essences

Nous voici unis et amants

Silencieusement enlacés, nos corps en transe,

Plus d'autre bruit que celui de nos cœurs battants.

 

Sétéfilla


06/01/2010
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Incertitude

 

Lassée par l’incertitude…

Délassés les liens lacés

Qui nous tenaient enlacés

Loin des entrelacs des habitudes

 

Habitée par l’angoisse…

Entrelacée dans les mailles

De l’amertume et des illusions fugaces

J’étouffe dans mon chandail

 

Chancelée par ton attitude

Consternée et décontenancée

Tantôt choyée tantôt délaissée

Je me délasse dans la certitude

 

Celle de ne point être aimée…

 

Sétéfilla


24/11/2010
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L'amour après l'amour

 

Le temps viendra où, plein d'allégresse, tu salueras ta propre venue à ta propre porte, dans ton propre miroir,

et chacun sourira devant l'accueil de l'autre, et dira :

Assieds-toi. Mange.

 

Tu aimeras à nouveau l'étranger qu'était ton être.

Offre du vin. Offre du pain. Rends ton cœur à ton cœur,

à l'étranger qui t'a aimé toute ta vie, que tu as ignoré,

pour un autre, qui te connaît par cœur.

 

Descends les lettres d'amour de l'étagère, les photographies, les billets désespérés, détache ta propre image du miroir. Assieds-toi. Savoure ta vie.

 

Derek Walcott

 


03/03/2009
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La ronde de l'âge

 

L'image magique de l'âge

Se mire sur le rivage

Avec l'agilité d'un mage

Qui vous invite au mirage

 

Fragile comme l'argile

Et adepte de l'exil

L'âge prend en gage

L'image du voyage

 

Puis s'enfuit à la nage

Laissant sur son sillage

Des rides sur le visage

Témoins de son passage

 

Sétéfilla


03/11/2008
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Le silence de la nuit

 

Sous une pluie d'or

Un soleil sourit

Sous des nuées d'argent

Un soleil sourit

Toujours et encore

Le soleil sourit

 

Mais au loin, se balançant

Un astre luit

Un astre blanc

Qui jamais ne sourit

Triste et désolant

Plein de mélancolie

 

C'est l'astre de la nuit

C'est la lune qui

S'est endormie

Se berçant doucement

Au son du silence effrayant

Au son du silence errant

 

Du silence timide, du silence rigide

Du silence sans rides, de l'infatigable silence de la nuit

 

Et chaque soir

C'est la même histoire

La lune prend place

Dans l'immense espace

Elle tire son rideau noir

Allume les étoiles de l'espoir

Et puis s'endort

Au son du silence d'or

 

Sétéfilla


04/11/2008
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Le temps de la guerre

 

C'est la guerre qui n'en finit pas…

C'est un amour fait d'horreurs et de haines

C'est une chanson sans paroles

Une mélodie atroce faite de crimes et de sang

 

C'est une histoire d'amour pourtant…

Une histoire qui n'en finit pas…

Un royaume de larmes où la peine est reine

Où les cris sont les fruits d'arbres impuissants

 

Une vie dont l'espoir brûle de survivre

Une ville où le pouvoir et l'alcool enivrent

Sur les rosaires, les vies s'égrènent au fil du temps

Le silence de la mort couvre les cris des vivants

 

Une atrocité infiniment belle pourtant

Frêle comme le vent léger et transparent

Essentielle comme l'eau claire et amère

Qui ne cesse de couler pareil au sang

 

Le temps n'est plus rien…

Rien qu'un mot qui progresse de temps en temps

Un ultime espoir monte en moi

Et soudain redescend vers cette sombre clairière

 

Je me perds, je me perds dans mes idées

Je ne sais plus ce qu'est la guerre

Tout est faux et tout est vrai cependant

Errance et décadence, triste état de délabrement

 

Au-delà de cette barrière de feu et de sang

Je cherche la lumière, la lueur d'un rayon vivant

Dans mes yeux, le désespoir, une larme brûle ma joue

Et je ne vois plus, aveuglée par la pensée d'y voir clair

 

C'est la guerre qui n'en finit pas…

C'est une mélodie à faire pleurer les sourds

Une histoire qui n'en finit pas…

 

Sétéfilla


04/11/2008
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Le temps qu'il faudra...

 

Je veux être avec toi

Je veux faire partie de toi

Et je veux t'aimer

T'aimer toute la vie

Sans jamais rien te reprocher

Je veux t'aimer ainsi

Tout simplement

Sans rien reprocher au temps

Et te garder longtemps

Et t'épuiser lentement

Et t'épouser en un instant

Et te regarder tendrement

Te faire l'amour cruellement

Puis te regarder gentiment

Voir au travers de tes sentiments

Voir au travers du temps

Je veux avoir tout le temps

Tout le temps de t'aimer

Tout le temps de vieillir

Tout le temps de t'aimer

Pour pouvoir ensuite mourir

 

Sétéfilla

 


03/11/2008
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Vogue la galère

 

Depuis deux ans déjà, je ne cesse de changer d'air

Au gré du vent je navigue sur des flots différents

Parfois, j'arrive à jeter l'ancre et à toucher terre

Je me projette dans un futur à l'abri du vent

Le temps d'une escale je construis de nouveaux repères

Mais je remonte dans ma galère à peine j'en descends

Mes bagages chargés d'amour, de passions, de colères

Deviennent de plus en plus lourds à porter maintenant

Ainsi lestée, je pars poussée par des vents contraires

Au risque de couler, je fuis le passé, le futur et le présent

Sétéfilla

 

Il suffit parfois de deviner la berge éloignée

S'offrant, dans la brume, si proche et lointaine

Alors faire quelques brasses de plus et soudaines

Ne pas couler, prendre pied, pour un futur renouvelé

Philippe

 

Accepter des autres et s'accepter soi-même
Cesser de fuir, de s'éparpiller aux quatre vents
Accepter le passé et vivre le temps présent
Accepter la main qu'un ami vous tend
Et entrevoir l'avenir dans les yeux de ceux qu'on aime

Sétéfilla


17/01/2009
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