Jardins, Parcs et Fôrets
Au cœur de la campagne Bretonne
Endormie en cette saison d'automne
La douceur feutrée d'une aube nouvelle
Se dessine sur un tableau d'aquarelles
Le bosquet sous la brume vaporeuse s’éveille
Le ciel se teinte de pastels saumons et vermeils
L’arbre solitaire étire ses branches ancestrales
Sous l’œil bienveillant de notre artiste matinal
Ce matin...
L'instant... même où l’aube se dévoile
Déchirant de la nuit son voile de brume
Majestueux fantôme émergeant de l'obscur
L'arbre s'ouvrant à un nouveau jour...
Philippe
Nuit blanche
Par dessus l’étang et les arbres endormis
J’ai vu la lune qui s’est évanouie…
Elle était pâle et blême
La lune, comme ce poème
Et ses yeux, sans plus de lueur
Semblaient regarder les bois qui se meurent
Elle sommeillait, la lune, triste et belle
Se laissant emporter par l’aube fidèle
Le soleil naissant, elle était plus pâle et plus blême encore
Mais bientôt, dans la lumière du jour, disparaissait son corps
Par-dessus l’étang et les arbres meurtris
J’ai vu la lune qui s’est évanouie…
Sétéfilla
Le réveil de l’étang
Un matin d'hiver sous la brume naissant
Lentement par un pâle soleil s'évaporant
Un retour à la vie par la douceur réchauffant
Canards et moineaux lentement s'éveillant....
Philippe
Il lui a suffit d'une nuit pour sa toile installer
Certains diront cette funeste hôte il faut supprimer
Mais par respect du fabuleux travail effectué
Magnifiant le bouquet, elle resta mon invitée…
Philippe
Si un jour tu te crois perdu sur le grand sentier de la vie
Ne rebrousses pas chemin mais retrouves la foi qui est en toi.
Continue d'avancer dans ce paysage inconnu et selon ton envie
Remodèles et reconstruis l'horizon de ta vie à chacun de tes pas.
Sétéfilla
Surprenante et coquine fée clochette
Ayant semé ses cailloux bleus,
Cueillette faite, dévoilant délicate couchette
Comme une invitation à s'y rouler à deux...
Un, deux, trois... soyons fous, contons fleurette
Un brin d'herbe volage cueilli délicatement
Glissé sensuellement entre vos lèvres entrouvertes
Comme une invitation à libertinage affolant…
Philippe
Sur ce verdoyant et délicieux tapis de mousse
Je devine deux corps amants qui se trémoussent
Le vent, mon ami, à mes oreilles transportant
Propositions coquines et murmures frémissants
Invitations à libertinage, le soleil en rescousse
Dans la belle chevelure des femmes se reflétant
Tantôt blonde, tantôt brune ou tantôt rousse…
Selon la saison et la convoitise du conquérant !
Sétéfilla
Ce Dom Juan des fleurs des champs
Porté par le vent, se pose insoucieux
Sur une fleurette au soleil s’ouvrant
Livrant son pistil aux sucs délicieux
Sétéfilla
De ridicules barreaux de rouille habillés
Espérant la tenir longtemps encore emprisonnée
Il suffira de quelques rayons d'un soleil retrouvé
Pour voir la belle discrètement s'échapper…
Philippe
Et ainsi épanouie par un soleil de printemps
Au travers des barreaux, s'enfuit doucement
Avide de sensations telles la caresse du vent
Elle ouvre ses jeunes corolles à la bise venant
Se laisse bercer tendrement et, de plaisir frémissant
Laisse échapper l'effluve de son parfum enivrant
Sétéfilla