ILLUSION OU RÉALITÉ...
L'alliance des mots et des images pour un voyage intemporel au pays de l'émotion.
Il est mince et plein de vigueur
Il est grand et toujours trompeur
D’un coté, il est gommeur
Mais de l’autre, mineur
Tête de bois, il rit sans arrêt
De voir ses fautes insensées
Il rit car ce ne sont pas les siennes
Il ne fait qu’écrire les miennes
Il court sur le papier blanc
Pour le noircir en un instant
Des idées, il en a par milliers
Mais lui, est vite épuisé
Alors, il s’emboite dans son tailleur
Pour que sa mine soit meilleure
A nouveau de bonne humeur
Je retrouve mon crayon rieur
Sétéfilla
Je voudrais t’écrire quelques mots d’amour
Mais mon imagination est bien brève…
Tant de poètes ont déjà chanté à ce jour
Ce que j’aurais voulu te dire, mon amour.
J’ai vu apparaître dans mes rêves
Une magnifique robe de mariée
Mais le voile était lourd…
Trop lourd à porter, mon amour.
Et sur tes lèvres,
Les miennes j’ai posées
Et le voile s’est envolé vers une tour
La tour de l’éternité, mon amour.
Un vieil homme est assis sur une chaise
Il attend
Une horloge est suspendue au mur
Elle avance
L’homme est fatigué d’attendre
Il se lève
L’horloge est fatiguée de tourner
Elle s’arrête
L’homme attendait que l’horloge ait fini de tourner pour se lever
Mais l’horloge, elle, n’attendait pas l’homme pour s’arrêter
L’homme remonte l’horloge
Et l’horloge de retourner
Le vieil homme se rassoie sur la chaise
Il attend
Les aiguilles de l’horloge tournent
L’homme regarde
Il regarde les aiguilles
Il regarde les murs
Il regarde sa chaise
Il se regarde
Il se trouve vieux
L’homme est fatigué de regarder
Il s’endort
Et les aiguilles de tourner
Et l’homme de dormir
L’ennui règne
L’ennui règne dans la pièce
Et les aiguilles de tourner
Et l’homme de dormir
Mais l’horloge s’est arrêtée
Et l’homme vient de mourir
Sétéfilla
Une rose, un regard...
Et toutes ces choses à l'écart
Une gare sous la pluie...
Une pluie de larmes dans la nuit
Et encore des larmes, sans bruit, s'enfuient
Et dans la gare, un regard s'égare...
Un regard gris, comme la pluie
Une rose, un mouchoir...
Et toutes ces choses qui semblent choir
Et il pleut
Et ils pleurent
Une rose, deux regards...
Et tout est morose dans l'espoir
Et puis...
Une rose et un train...
Le train part, la gare s'éteint.
Sétéfilla
17H37 indique la rose de ses pétales déployés
Rivets et fers ouvrent l'espace à peine dévoilé
05H37 indique la rose de ses pétales éveillés
Automne ou printemps indique le temps ainsi mesuré...
Philippe