Voyage en images dans le monde imaginaire des mots

Voyage en images dans le monde imaginaire des mots

Ecrire...

 

Ecrire… Six lettres qui trottent dans ma tête. Six lettres pour former le mot « écrire ». Un mot formé de trois syllabes qui elles-mêmes forment d’autres mots :

Le mot « cri », le mot « rire », le mot « ire ».

Ces mots pourraient suffire à résumer une vie. Mais les cris et les rires peuvent-ils s’écrire ? Peuvent-ils se lire ou se dire ?

 

 

Ecrire… Jouer avec les mots comme l'on joue avec sa vie. Peser et sous-peser ses mots avec précaution ou bien les lâcher sans restriction avec légèreté et insouciance. Les faire rebondir comme une balle. Les crier dans le vide en se jouant de l'écho. Les transformer en rumeur. Les rendre stridents comme la craie qui grince sur le tableau. Les lancer aux quatre vents pour les voir tournoyer et voyager. Les mouiller sous la pluie, puis au soleil les sécher. Les faire naître sous notre plume. Les faire grandir dans nos livres et dans nos âmes. Les faire mûrir dans nos têtes et dans nos cœurs. Les cueillir, les presser, les assembler et les boire avec gourmandise… S'enivrer pour les oublier puis s'en rappeler le jour d'après. Les maudire, les détester ou les aimer. Les faire blanchir, les faire bouillir, les faire sauter, les croquer, les mâcher, les ruminer, les avaler, les digérer, les expulser. Les redessiner, les gommer, les écourter, les rallonger. Les contourner, les éviter. Les faire vivre et les faire mourir. Les choisir, les unir et les désunir.

Les faire lire et les faire dire. Les écrire…

 

Sétéfilla


03/11/2008
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Le temps qu'il faudra...

 

Je veux être avec toi

Je veux faire partie de toi

Et je veux t'aimer

T'aimer toute la vie

Sans jamais rien te reprocher

Je veux t'aimer ainsi

Tout simplement

Sans rien reprocher au temps

Et te garder longtemps

Et t'épuiser lentement

Et t'épouser en un instant

Et te regarder tendrement

Te faire l'amour cruellement

Puis te regarder gentiment

Voir au travers de tes sentiments

Voir au travers du temps

Je veux avoir tout le temps

Tout le temps de t'aimer

Tout le temps de vieillir

Tout le temps de t'aimer

Pour pouvoir ensuite mourir

 

Sétéfilla

 


03/11/2008
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La ronde de l'âge

 

L'image magique de l'âge

Se mire sur le rivage

Avec l'agilité d'un mage

Qui vous invite au mirage

 

Fragile comme l'argile

Et adepte de l'exil

L'âge prend en gage

L'image du voyage

 

Puis s'enfuit à la nage

Laissant sur son sillage

Des rides sur le visage

Témoins de son passage

 

Sétéfilla


03/11/2008
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Le silence de la nuit

 

Sous une pluie d'or

Un soleil sourit

Sous des nuées d'argent

Un soleil sourit

Toujours et encore

Le soleil sourit

 

Mais au loin, se balançant

Un astre luit

Un astre blanc

Qui jamais ne sourit

Triste et désolant

Plein de mélancolie

 

C'est l'astre de la nuit

C'est la lune qui

S'est endormie

Se berçant doucement

Au son du silence effrayant

Au son du silence errant

 

Du silence timide, du silence rigide

Du silence sans rides, de l'infatigable silence de la nuit

 

Et chaque soir

C'est la même histoire

La lune prend place

Dans l'immense espace

Elle tire son rideau noir

Allume les étoiles de l'espoir

Et puis s'endort

Au son du silence d'or

 

Sétéfilla


04/11/2008
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Le temps de la guerre

 

C'est la guerre qui n'en finit pas…

C'est un amour fait d'horreurs et de haines

C'est une chanson sans paroles

Une mélodie atroce faite de crimes et de sang

 

C'est une histoire d'amour pourtant…

Une histoire qui n'en finit pas…

Un royaume de larmes où la peine est reine

Où les cris sont les fruits d'arbres impuissants

 

Une vie dont l'espoir brûle de survivre

Une ville où le pouvoir et l'alcool enivrent

Sur les rosaires, les vies s'égrènent au fil du temps

Le silence de la mort couvre les cris des vivants

 

Une atrocité infiniment belle pourtant

Frêle comme le vent léger et transparent

Essentielle comme l'eau claire et amère

Qui ne cesse de couler pareil au sang

 

Le temps n'est plus rien…

Rien qu'un mot qui progresse de temps en temps

Un ultime espoir monte en moi

Et soudain redescend vers cette sombre clairière

 

Je me perds, je me perds dans mes idées

Je ne sais plus ce qu'est la guerre

Tout est faux et tout est vrai cependant

Errance et décadence, triste état de délabrement

 

Au-delà de cette barrière de feu et de sang

Je cherche la lumière, la lueur d'un rayon vivant

Dans mes yeux, le désespoir, une larme brûle ma joue

Et je ne vois plus, aveuglée par la pensée d'y voir clair

 

C'est la guerre qui n'en finit pas…

C'est une mélodie à faire pleurer les sourds

Une histoire qui n'en finit pas…

 

Sétéfilla


04/11/2008
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La tourmente des mots

 

 

Des mots ne cessent de tourner dans ma tête

Comme piégés, prisonniers dans un enclos

Des mots sourds, lourds, au souffle court

Tourbillonnent et se soulèvent en tempête

Puis s'abattent en rafales dans mon cerveau

 

De violents éclairs réduisent mes idées en miettes

La bourrasque éclate et dans un terrible sanglot

L'encre noire s'échappe de ma plume et parcourt

Les sillons vierges d'une feuille dont la quête

Est de récolter la tourmente de mes maux

 

Sétéfilla


05/11/2008
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Un jardin imaginaire

 

J'aime ce jardin merveilleux

Qui dégage un parfum si doux

Que des milliers de pigeons heureux

Viennent y roucouler et faire des moues

 

C'est dans ce superbe jardin

Que le soleil donne rendez-vous

Aux enfants et aux baladins

Qui n'ont pour monnaie que quelques cailloux

 

Là-bas, l'air n'est autre que mélodie

Si douce, que les fleurs en sont étourdies

Les oiseaux survolent leurs nids

Heureux de vivre dans un tel paradis

 

Mais cet endroit enchanté

N'est autre que mon cerveau

Qui s'échappe sans arrêt

De derrière les barreaux

 

Sétéfilla


24/11/2008
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Tableau

 

Un coup de pinceau par ci

Un coup de pinceau par là

Et le peintre a fini

Le tableau que voilà

 

Un tout petit rond

Pour une maison

Un p'tit trait mal placé

Qui deviendra… fumée !

Un grand soleil bleu

Brille dans les cieux

Et tout le reste est vert

Vert, comme la mer

Puis un oiseau se pose

Sur une branche rose

 

Ce que l'enfant représente

Au fond de lui, le chante

Il donne son cœur au tableau

Pour que tout soit joli et beau

 

Joli et beau

Comme l'oiseau

Joli et vrai

Comme palais

 

Mais personne ne comprend

Ce tableau qui pourtant

Tant de longues attentes

Pour l'enfant représente

 

Sétéfilla

 

Et puisque nous sommes dans le monde de l'imaginaire et des tableaux, je vous invite à redécouvrir l'art de la peinture en cliquant sur ce lien, puis sur le pinceau...

 

http://www.jacquielawson.com/preview.asp?cont=1&hdn=2&pv=3146946


24/11/2008
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Vogue la galère

 

Depuis deux ans déjà, je ne cesse de changer d'air

Au gré du vent je navigue sur des flots différents

Parfois, j'arrive à jeter l'ancre et à toucher terre

Je me projette dans un futur à l'abri du vent

Le temps d'une escale je construis de nouveaux repères

Mais je remonte dans ma galère à peine j'en descends

Mes bagages chargés d'amour, de passions, de colères

Deviennent de plus en plus lourds à porter maintenant

Ainsi lestée, je pars poussée par des vents contraires

Au risque de couler, je fuis le passé, le futur et le présent

Sétéfilla

 

Il suffit parfois de deviner la berge éloignée

S'offrant, dans la brume, si proche et lointaine

Alors faire quelques brasses de plus et soudaines

Ne pas couler, prendre pied, pour un futur renouvelé

Philippe

 

Accepter des autres et s'accepter soi-même
Cesser de fuir, de s'éparpiller aux quatre vents
Accepter le passé et vivre le temps présent
Accepter la main qu'un ami vous tend
Et entrevoir l'avenir dans les yeux de ceux qu'on aime

Sétéfilla


17/01/2009
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Monde à part

 

Chez moi,

C’est tout petit

Si petit que

Même un chat ne peut y entrer

Et pourtant…

Pourtant j’y vis

Je suis bien chez moi

 

Chez moi,

Il n’y a pas de portes

Personne ne peut y entrer

Chez moi Il n’y a pas de murs

Pas de toit, pas de fenêtres

Chez moi il n’y a rien

Si, il y a moi

 

Chez moi,

C’est un refuge, mon refuge

J’y vais quand je me sens seule

Pour m’y retrouver seule

Seule avec tout

Seule avec rien

Je suis bien chez moi

 

Chez moi

C’est ma maison

Et ma maison

C’est mon imagination

 

Sétéfilla

 


24/01/2009
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